Portrait de « Surprisiste » : Marc Gascon
Portrait de « Surprisiste »
Marc Gascon
Faire connaître à travers ce portrait un des animateur de la classe, c’est l’objet de ces quelques lignes.
La classe surprise
Née en 1976, elle regroupe depuis lors un panel d’amateurs de ce monotype, accro de régates pures et dures ou plus simplement de balades et de croisières.
En France, le profil type du Surprisiste moyen correspondrait à un individu d’un certain âge ancien régatier assagi ayant tâté soit du haut niveau soit ayant longuement pratiqué du dériveur ou autre supports, intéressé par les qualités marine du bateau et le dynamisme de la classe.
Au milieu de ces amateurs (éclairés ou plus) qui un temps marquent la série et puis changent de support, il en est qui ayant intégré la classe il y a des années, sont toujours présent, ils ont réussi progressivement l’adéquation savante ,bateau équipage, pour devenir au fil du temps et des épreuves les meilleurs, et dans notre série, les plus fins connaisseurs du bateau..
De cette réflexion me vient un nom et un bateau qu’il convient d’associer, qui en ce moment représentent, et depuis quelques années ce qui ce fait de mieux en France en Surprise, l’exemple à suivre la référence, le must en quelque sortes.
Marc GASCON et MISTER X le Fra 843
un couple aujourd’hui indissociable.
Autant le bateau est mythique, il marche vite et tout seul… autant Marc sous ses aspect rugueux et bourru, est un personnage particulièrement attachant et dont aujourd’hui le talent de barreur,les compétences et les qualités nautiques ne sont plus à démontrer. Il gagne tout, enfin, presque tout !
Né en 1955, en région parisienne, ce méridional un temps apatride commence à mouiller ses fonds de culotte dès 8 ans dans l’eau de la Seine, par la pratique, du cursus classique dériveur, caravelle, vaurien, 420, 470 etc et s’il fait des débuts avec plus ou moins de bonheur c’est toujours avec une envie très forte de progresser dans la voile.
Le coup de foudre
Plus tard en 1977, de retour au pays du coté de Béziers à une portée de fusil de la mer méditerranée, c’est là véritablement que l’aventure que son aventure marine commence, en régates par de premières navigations sur quillards habitables entre la baie d’Aiguës mortes et le cap de Creux.
Pourtant c’est à Valras qu’en 1988 a lieu la rencontre qui va profondément le marquer lorsqu’il découvre sic.« le SURPRISE un bateau hors du commun » il flache dessus en tombe amoureux, puis avec quelques copains de sa trempe comme Nicolas Tron ou Gilbert Querelle, débute la saga monotype, par l’acquisition de son premier Surprise qu’il dénomme OXYGÈNE et qui concrétise ses premiers pas (difficiles) dans la série. Il s’en souvient d’ailleurs de ses débuts compliqués qu’il résume : « entre autres nous participons à notre premier National Surprise à la Grande Motte et là comme on dit nous ramassons les boues , mais on ne se décourage pas, on apprend, et c’est à ce moment là que je me dis qu’un jour je gagnerai un National » Promesse tenue, mais bien plus tard .
Notre bonhomme s’il apprécie la bagarre entre 3 bouées en équipage a une autre passion, la navigation en solitaire ce qui le conduit à participer avec son Surprise à des épreuves comme les 80 miles en solo de Port Leucate ou la Mini Max 97 une course en double « d’anthologie », avec Jean Pierre Balmes comme partenaire, un ami et coureur confirmé, pour des moments qui restent gravés dans sa mémoire.
Cette course s’est déroulée par grosse brise de nord ouest , un aller retour Port Camargue /Port Camargue par Calvi en Corse comme marque de parcours, et par mistral établi il faut le faire ; Marc raconte : « départ au portant dans une grosse brafougne 25/30 nds à l’empannage à hauteur du phare de l’Espiguette nous envoyons le spi, nous sommes les seuls de la flotte, puis descente jusqu’à Porquerolles quelques 100 miles plus loin. Sous spi , grand voile haute dans des surfs interminables, nous nous chamaillons pour tenir la barre tant le plaisir est intense. Seul bémol, la vague d’étrave brise en continu sur le premier chandelier et nous envoie un jet en pleine figure.Heureusement que nous avons à bord un masque de plongée que nous porterons jusqu’au bout pour barrer. A Porquerolles nous sommes en tête loin devant toute la flotte , le bonheur. »
« Nous gagnons cette édition de la Mini Max »
L’expérerience du grand large
Peut être est-ce cette épreuve en particulier qui le conforte dans son désir de courir au large en solitaire, souhait qu’il concrétise en 2002 par l’acquisition d’un proto mini 6,50 premier plan d’un architecte aujourd’hui talentueux puisqu’il s’agit de Samuel MANUART.
A partir de là il enchaîne un programme particulièrement étoffé et ambitieux, Triangle du Soleil, Mini Barcelona et autre Mini Max.etc comme préparation à sa première grande aventure la Transat Charente Maritime/Salvador de Bahia ou il se classe 8 ième sur 78 concurrents en 2003 ce qui est déjà un bel exploit.
Période exaltante de longues chevauchées au large ou il confirme ses qualités de marin dans la brise, mais pour autant « malgré cette expérience en mini je n’avais pas oublié mes premiers amours et conservé mon deuxième Surprise HYDROGENE le Fra 137 qui n’était autre que l’ancien ARCHIBALD que j’avais prêté à quelques copains pour le faire naviguer sur le circuit » dit’il
Retour gagnant
En 2011 enfin il casse sa tirelire et achète son 3 ième Surprise MISTER X avec lequel progressivement et au fil des épreuves il va se constituer un beau palmarès, jusqu’à atteindre « le Graal » en 2018 en remportant le NATIONAL SURPRISE à la Grande Motte devant 26 concurrents.
Marc en 2017 au national à Sète avec Pierre Carrayon le Président du C.N. de Palavas.
La boucle est bouclée et ce n’est peut être pas un hasard si c’est précisément là ou il avait débuté en Surprise que Marc remporte comme il le dit « sa plus belle victoire » un retour gagnant.
Marc Gascon,
un être d’exception sûrement pas, mais un marin oui, un vrai, amoureux et amateur du Surprise,
bateau qu’il connait par cœur et qui lui procure toujours
et depuis fort longtemps joie et bonheur de naviguer.
yvon